"Ceux qui pensent qu'on peut faire reculer le chômage en mettant en oeuvre simplement une politique, sur un front unique, se trompent. Il faut une action globale." Voilà la déclaration d'Edouard Philippe dimanche matin dans le JDD. Le Premier Ministre y explique vouloir attaquer le chômage sous tous les angles et confirme notamment que des mesures seront bientôt présentées pour transformer profondément la formation et l'apprentissage. Mais l'ancien maire du Havre évoque aussi son rôle de Premier Ministre, avec une vision très claire de sa position dans l'exécutif, comme l'explique à Europe 1 Anna Cabana, du service politique du JDD, qui a participé à l'interview.
"Suprématie" d'Emmanuel Macron. "Je pense qu'il y en a un seul qui est aux commandes dans cet exécutif, et ce seul-là c'est Emmanuel Macron", juge la journaliste. "Il n'y a chez lui (Edouard Philippe, ndlr) rien qui vient contester cette suprématie, cette supériorité, à la fois institutionnelle mais aussi en termes de commandement qu'a le président Macron."
"Je suis le chef d'orchestre". Et d'évoquer une anecdote : "Pour lui, la seule image qu'il trouve comparable à celle d'un chef de gouvernement, c'est le chef d'orchestre. Il dit, je le cite, 'je ne me prends pas pour le compositeur, ni pour le premier soliste, et pas davantage pour le percussionniste au fond de la salle, je suis le chef d'orchestre'. Ce qu'on ressent, c'est qu'Edouard Philippe sait qu'il ne tient qu'à un fil. Ce fil-là, c'est Emmanuel Macron, et ça lui convient."