Au QG d’"En Marche !", on travaille en musique. Boney M résonne à plein tube dans les locaux de la rue de l’Abbé Groult, dans le XVe arrondissement de Paris. Dans l’open space dédié à l’accueil des nouveaux adhérents, le téléphone n’arrête pas de sonner.
Les déçus de la primaire organisée par le PS. Solène, la responsable du service, compte 3.000 nouveaux venus depuis que Benoît Hamon a été désigné candidat par la primaire de la gauche. "À chaque primaire, il y a des déçus. C’est exactement la même dynamique que l’on a pu observer au moment où François Fillon a remporté la primaire de la droite", explique-t-elle. De nouveaux sympathisants qui se reconnaissent d’avantage dans le projet porté par Emmanuel Macron que dans celui de l’ancien ministre de l’Education, estime la jeune femme.
"Pas de marchandage !" Les élus socialistes paniqués par le programme de Benoît Hamon sont eux aussi les bienvenus. "Soutenir, ça ne signifie pas infléchir la ligne politique ou obtenir des circonscriptions", nuance Benjamin Griveaux, le porte-parole du mouvement. "Tous les soutiens sont les bienvenus mais c’est sur cette ligne-là, à la différence des deux grands partis qui, en échange de soutiens, négocient soit la ligne politique, soit des circonscriptions. Ça n’est pas notre cas. Pas de marchandage à 'En marche !' ", affirme encore cet ancien conseiller de Dominique Strauss-Kahn.
Le message est clair : avec un candidat en état de grâce dans les enquêtes d’opinion, "En Marche !" reste en position de force et veut garder la main sur les ralliements.
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