Michèle Picard 1:50
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Victor Chabert , modifié à
Il y a du tiraillement au sein de la Nupes, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale. Finalement, le journaliste militant insoumis Taha Bouhafs ne se présente pas à Vénissieux, et les communistes veulent que leur candidate dissidente, la maire de la ville, porte les couleurs de l'union sur cette circonscription.

Taha Bouhafs, personnage sulfureux, loin de faire l'unanimité au sein de la gauche, abandonne, mais pour autant, rien n'est réglé sur la 14e circonscription du Rhône. Les communistes souhaitent que Michèle Picard, Maire PCF de Vénissieux, soit la candidate de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) pour les élections législatives, alors que cette circonscription est réservée dans l'accord aux Insoumis. Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF, demandait lundi à la France insoumise de revoir son investiture et annonçait son soutien à la candidature dissidente de la maire communiste de Vénissieux, Michèle Picard.

L'ancien candidat à la présidentielle reprochait à l'Insoumis son parcours très controversé, et notamment sa condamnation en première instance pour injure publique en raison de l'origine en 2021, après avoir traité la syndicaliste policière Linda Kebbab d'"arabe de service".

Michèle Picard s'estime seule légitime

Mais maintenant que Taha Bouafs s'est retiré, les communistes veulent que leur candidate Michèle Picard soit la candidate de l'union. Elle se considère elle-même comme seule légitime. "J'ai une campagne lancée depuis janvier, nous avons fait un meeting de lancement avec 300 personnes. La campagne, elle est dynamique, elle est lancée", assure-t-elle au micro d'Europe 1.

"Maintenant on nous dit : on va vous mettre quelqu'un, on ne veut pas de vous. Ce n'est pas comme ça que ça marche ! Donc il y a un rassemblement autour de ma candidature, et j’espère que la raison va totalement l'emporter", poursuit l'édile.

Une circonscription réservée aux Insoumis

Sauf que selon l'accord, cette circonscription est réservée aux Insoumis. Ce qui provoque une réponse au vitriol de Manuel Bompard, négociateur en chef de LFI : "Ce n'est pas Fabien Roussel qui va choisir les candidats de La France insoumise", lâche-t-il. "Si les communistes ne le soutiennent pas, ça veut dire qu'ils ne soutiennent pas l'accord global."

En réalité, les Insoumis n'ont pas d'autre choix que de tenir face aux communistes à Vénissieux. Lâcher, ce serait ouvrir la porte à des contestations pour renégocier localement tous les cas litigieux, avec le risque de voir la Nupes se disloquer.