Au lendemain de son échec aux élections législatives, on a eu du mal à comprendre ce qu'a voulu faire Emmanuel Macron. Il est possible que le chef de l'État ait essayé de gagner du temps. Le président français sait que pour le moment, il est coincé, voire bloqué. "La meilleure défense, c'est l'attaque", dit l'adage. Le président a donc lancé une stratégie en deux temps. D'abord, recevoir les chefs de partis politiques en début de semaine, et leur proposer d'intégrer un gouvernement d'union nationale. Ensuite, demander aux oppositions de dévoiler leur jeu, en faisant savoir sur quels sujets ils seraient prêts à soutenir le gouvernement.
44 députés manquants pour une majorité absolue
Deux propositions donc, mais Emmanuel Macron savait à l'avance qu'il essuierait une double refus. Il l'a fait pour tenter de montrer qu'il a tendu la main, et que le pourrissement de la situation ne vient pas de lui. Surtout, il cherche bien à gagner du temps, pour tenter de rallier à lui, en toute discrétion, le plus possible de députés.
Ils sont au nombre de 17, des personnalités du centre droit et de l'UDI, qui ne l'ont pas encore rallié officiellement. Mais le casse-tête demeure, car il lui faut au total 44 députés supplémentaires pour espérer obtenir une majorité absolue.