La "Fête à Macron" est annoncée comme "joyeuse et festive"… Mais les événements du 1er-Mai pourraient venir perturber cette marche initiée par le député Insoumis François Ruffin et des anciens du mouvement Nuit Debout. Les organisateurs ont annoncé mercredi en conférence de presse avoir prévu deux services d’ordre pour encadrer l’événement, qui se tiendra samedi après-midi à Paris.
Encadrée par deux services d’ordre. Tout au long du trajet, de la place de l’Opéra à la place de la Bastille, un premier service d’ordre d’une centaine de personnes sera déployé pour encadrer le cortège. Un deuxième service d’ordre sera disposé autour du "carré des luttes", composé de 200 représentants des luttes syndicales en tête de cortège. "Notre but est que tout se passe calmement, que personne ne soit blessé", a commenté une coordinatrice, Johanna Silva. Ces services de sécurité viennent s’ajouter au traditionnel dispositif policier prévu par la préfecture de police, qui comprend notamment des barrages filtrants.
Pour #LaFeteAMacron un cortège au mille visages et mille luttes, un cortège militant, revendicatif et convivial, un cortège pot-au-feu où on se mélange pour se connaitre, se reconnaitre et faire la convergence des luttes. Rdv 14h à Opéra à #Paris le #5maipic.twitter.com/i12f0wd3He
— La Fête à Macron (@LaFeteaMacron) 2 mai 2018
Le Louvre finalement refusé. Avant ce défilé, la "Fête à Macron" se réunira vers 12h place de l’Opéra pour un pique-nique et des concerts. Mais initialement, ce rassemblement devait se faire devant le musée du Louvre, à l’endroit même où Emmanuel Macron avait tenu son premier discours de président au soir du second tour le 7 mai 2017… Un choix de lieu évidemment symbolique. Mais la préfecture de police de Paris a finalement notifié mardi aux organisateurs une interdiction de rassemblement au Louvre. "Ils ont invoqué le fait qu'ils s'attendaient à beaucoup de monde, et d'autre part qu'ils n'ont pas le droit d'autoriser un rassemblement au Louvre car c'est du ressort du musée... Ce qu'ils avaient oublié de nous préciser" au moment de donner leur accord préliminaire début avril, a tancé Johanna Silva, sous-entendant que ce refus aurait pu être motivé par les violences du 1er-Mai.
Menace d'un flop ? Ces changements de dernière minute interviennent en effet dans la foulée des violences qui ont émaillé la manifestation parisienne pour la Fête du travail. 1.200 "black blocs" s’étaient infiltrés dans le cortège et ont saccagé commerces et mobiliers urbains. Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a promis mercredi "encore plus de forces de l'ordre" lors des prochaines manifestations pour prévenir de nouvelles violences. Le spectre de nouveaux débordements pourrait menacer la "Fête à Macron" d’un gros flop, en faisant passer leurs revendications à la trappe.