Emmanuel Macron a-t-il convaincu durant cette folle semaine, marquée par l'incendie lundi soir de la cathédrale Notre-Dame et l'annulation de son allocution prévue le même jour pour présenter des mesures issues du grand débat national ? À l'aune des sondages publiés ces derniers jours, aucune tendance nette ne se dégage.
"L'opinion en position d'attente". L'enquête Ifop parue dans le Journal du Dimanche lui attribue une cote de popularité stable par rapport au mois de mars, à 29%. Edouard Philippe, lui aussi, reste à 33% selon cette étude. Ce qui fait dire à Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop, qu'il n'y a pas eu d'"effet Notre-Dame". "Les Français ont jugé qu'il était à la hauteur de l'événement, pour autant les critiques restent extrêmement structurées, fortes", explique le sondeur au micro d'Europe 1. "Tout se passe comme si, à la veille de ses annonces, l'opinion était en position d'attente, extrêmement polarisée entre soutiens minoritaires et mécontents virulents."
Des sondages contradictoires. Diffusé samedi, un sondage OpinionWay fait état, cette fois, d'une baisse de satisfaction des Français, avec une cote de popularité d'Emmanuel Macron qui perd 5 points par rapport au mois de mars et plonge à 27%. Une désaffection qui touche l'ensemble du gouvernement. Mais une autre enquête, menée cette fois par BVA et publiée vendredi, montre au contraire une hausse de 3 points, à 32% de "bonnes opinions".