Emmanuel Macron a appelé vendredi les Français à rester "unis" et à "faire bloc" face à "la barbarie du terrorisme islamiste", après l'attaque au couteau à Arras où un enseignant a été tué et deux personnes gravement blessées, sur fond de crainte d'importation du conflit entre Israël et le Hamas.
"Le choix est fait de ne pas céder à la terreur"
"Restons unis", "nous faisons bloc et nous tenons debout", a déclaré le chef de l'Etat dans la cour d'un bâtiment situé en face du collège-lycée où a eu lieu l'attaque vendredi matin. "Je suis là pour témoigner du soutien de la nation, pour dire que nous faisons bloc et que nous tenons", "le choix est fait de ne pas céder à la terreur, de ne rien laisser nous diviser", a encore dit le président, qui avait déjà appelé jeudi soir les Français à "l'unité" après l'attaque du Hamas contre Israël.
L'enseignant tué "s'est interposé d'abord et a sans doute sauvé lui-même beaucoup de vies", a salué le président de la République, en rappelant que cette attaque avait eu lieu trois ans après l'assassinat, le 16 octobre 2020, de Samuel Paty. Emmanuel Macron a aussi rendu "hommage à tous (les) enseignants". Il a salué "l'extraordinaire courage" des personnels de l'établissement et "de tous les élus du territoire qui font bloc", ainsi que "la réactivité de l'ensemble des services de sécurité intérieure".
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Une autre tentative d'attentat a été déjouée
Le président a également indiqué qu'une autre "tentative d'attentat", "dans une autre région", avait été déjouée grâce à une intervention des forces de l'ordre. Il faisait allusion à l'interpellation et au placement en garde à vue pour port d'arme prohibé d'un homme connu pour "radicalisation", à la sortie d'une salle de prière à Limay (Yvelines), a précisé le ministère de l'Intérieur. À ce stade, cette enquête est entre les mains du parquet de Versailles, et non du parquet national antiterroriste.
Arrivé peu avant 15H00, Emmanuel Macron est resté près de deux heures au collège-lycée Gambetta d'Arras, accompagné par les ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin et de l'Éducation Gabriel Attal. Il a salué et échangé avec les équipes de secours, des policiers, des membres de l'équipe enseignante et des élèves de l'établissement. Certains ont été pris en charge par une cellule psychologique. En ressortant, il a marqué une pause devant le corps de l'enseignant qui se trouvait encore devant l'établissement, recouvert d'une couverture. Des équipes de police scientifique étaient sur place.