Le député La République en marche Jean-Michel Clément a annoncé dimanche soir qu'il quittait le groupe LREM après avoir voté contre le projet de loi asile-immigration, adopté en première lecture à l'Assemblée nationale.
Anticipation d'une probable exclusion. "Afin d'éviter que mon vote nourrisse quelques interprétations ambiguës ou farfelues, d'où qu'elles viennent, j'ai décidé de me mettre en congé du groupe parlementaire La République en Marche à compter de ce jour", a déclaré Jean-Michel Clément (ex-PS) anticipant ainsi sa probable exclusion par le président du groupe LREM à l'Assemblée nationale Richard Ferrand.
"Sur ce sujet, comme pour d'autres à venir, lois bioéthiques ou fin de vie, je pense n'avoir fait ici qu'en appeler à ma conscience pour fonder mon vote", a fait valoir l'élu de la Vienne. "Mon engagement politique s'est toujours inscrit dans un collectif. Acceptant les compromis, sans pour autant renoncer à ma liberté. Une liberté encore plus précieuse quand elle touche à ma conscience", a souligné Jean-Michel Clément.
Il "regrette" de ne pas avoir été "libre dans son expression et dans son vote". S'agissant de ce projet de loi, "je ne suis pas sûr que nous envoyions aux citoyens du monde le message universaliste qui a toujours été le nôtre", a-t-il ajouté. Jean-Michel Clément "pensait sincèrement que la complexité de ce sujet impliquait que chaque parlementaire de notre groupe soit libre dans son expression et dans son vote. Cela n'a pu être le cas, et je le regrette".
Richard Ferrand avait menacé tout député LREM votant contre ce texte important du gouvernement d'exclusion du groupe. "Abstention, péché véniel, vote contre, péché mortel", avait-il fait valoir. 14 députés LREM se sont pour leur part abstenus sur ce projet de loi.