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La dissolution de l'Assemblée nationale, puis le résultat des élections législatives le 7 juillet a semé le trouble dans le paysage politique français. Chaque parti va devoir chercher des coalitions pour voter et sortir de l'impasse. Mais le député RN Guillaume Bigot, invité d'Europe 1 matin ce jeudi, regrette une "opposition systématique" au Rassemblement national.

Comment sortir de l'impasse politique ? La dissolution de l'Assemblée nationale, proclamée par Emmanuel Macron le soir des résultats des élections européennes, le 9 juin dernier, a semé le trouble dans la politique française. Et les élections législatives pour constituer cette nouvelle assemblée illustre bien les divisions des Français, avec la formation de trois blocs : à gauche le Nouveau Front populaire, mené par La France insoumise, le bloc du camp présidentiel, et à l'extrême-droite le Rassemblement national, renforcé de 54 députés supplémentaires comparé à 2022.

Pas "d'opposition systématique"...

Chaque parti devra donc se pencher sur de potentielles coalitions pour voter les différentes propositions de loi et de réformes. Et certains ont des projets similaires, comme l'abrogation de la réforme des retraites ou l'augmentation du salaire minimum. Pour autant, le camp présidentiel et le Nouveau Front populaire l'assurent : impossible, l'un comme l'autre, de faire alliance avec le Rassemblement national. Une stratégie que regrette Guillaume Bigot, député RN de Belfort, invité d'Europe 1 matin ce jeudi.

"Nous ne sommes pas dans une opposition systématique, nous ne mangeons pas de ce pain-là. Si demain ils (les députés LFI, ndlr) proposent des choses qui sont intéressantes pour la France, nous ne rentrerons pas dans une logique gouvernementale. Il suffit qu'ils proposent ponctuellement des choses qui vont dans l'intérêt du pays et on pourrait aller les voter, bien sûr, et inversement, j'espère", tempère-t-il au micro de Lionel Gougelot.

 

… Ni de "miracles"

Mais pour le député de Belfort, "il ne faut pas s'attendre de leur part à des miracles" et reproche à ses homologues de La France insoumise d'avoir participer à une "bordélisation" du pays. "Nous déplorons le fait qu'ils se comportent comme dans une cour de récréation. Ils ont une stratégie dangereuse qui est une stratégie de bordélisation, on l'a vu, qui est une stratégie de fracturation, qui est une stratégie de montée des tensions", développe-t-il.

"Est-ce qu'ils seront capables de nous suivre ? Je pense que précisément non. Parce qu'ils sont capables de tous se liguer contre nous et c'est vraiment leur ligne de partage des eaux, c'est d'empêcher l'alternance", estime Guillaume Bigot. Pas sûr donc, de voir un quelconque accord entre les deux partis, même sur une proposition commune, comme l'abrogation de la réforme des retraites…