Assemblée nationale : une minute de silence en hommage à Aboubakar Cissé, annonce Yaël Braun-Pivet
La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a annoncé qu'une minute de silence sera observée par les députés ce mardi en hommage à Aboubakar Cissé, tué de plusieurs dizaines de coups de couteau vendredi dans une mosquée du Gard.
Une minute de silence va être observée mardi à l'Assemblée nationale en hommage à Aboubakar Cissé, tué de plusieurs dizaines de coups de couteau vendredi dans une mosquée du Gard, a annoncé la présidente de la chambre basse Yaël Braun-Pivet.
"Aucun consensus n'était apparu ce (mardi) matin en conférence des présidents" sur la tenue de cette minute de silence, a-t-elle expliqué sur X, après avoir été lourdement attaquée par la gauche sur ce sujet. "J'ai échangé depuis avec certains présidents de groupe. Face à l'émotion légitime et compte tenu de l'ignoble instrumentalisation faite par certains de sa mort, j'ai souhaité que nous puissions saluer tout à l'heure sa mémoire. Sobrement et dignement." Le "lâche assassinat" d'Aboubakar Cissé a "bouleversé le pays", a-t-elle ajouté.
La gauche et le MoDem réclamaient cet hommage
Le chef des députés PS Boris Vallaud ainsi que Marc Fesneau, chef de file des députés MoDem, ont notamment continué à réclamer cette minute de silence après la conférence des présidents, l'instance rassemblant les principaux responsables de l'Assemblée, selon des députés.
"La minute de silence en hommage à Aboubakar Cissé aura bien lieu malgré le premier refus de la présidente de l'Assemblée et de Le Pen", a écrit sur X la présidente du groupe LFI à l'Assemblée, Mathilde Panot. "Nous n'avons rien lâché. C'est notre honneur que la représentation nationale n'accepte pas de banaliser un crime islamophobe aussi grave."
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, s'était dit sur X "scandalisé par le refus de Yaël Braun-Pivet d'accorder une minute de silence en hommage à Aboubakar Cissé".
Benjamin Lucas, porte-parole du groupe écologiste, avait lui-aussi regretté l'absence de cette minute de silence, "un bon signal" envers "nos compatriotes musulmans qui sont insultés, injuriés en permanence".
Une décision qui avait été également "vivement regrettée" par Stéphane Peu, chef du groupe communiste à l'Assemblée nationale. Tous les groupes de gauche poseront mardi après-midi une question au gouvernement sur le meurtre d'Aboubakar Cissé. Plusieurs leaders de gauche étaient réunis autour de membres de la famille d'Aboubakar Cissé mardi à l'Assemblée nationale, dont Olivier Faure et l'écologiste Marine Tondelier.
