Manuel Valls a écourté son déplacement en Amérique du Sud pour rentrer à Paris dans la nuit de vendredi à samedi. L’attentat de Saint-Quentin-Fallavier a changé les priorités du chef du gouvernement, qui a accepté de s’exprimer sur le sujet, dimanche, lors Grand Rendez-vous Europe 1-iTELE-Le Monde.
"Nous vivons sous une menace terroriste majeure". Pour le Premier ministre, "on ne peut pas s‘habituer à la violence, à la barbarie, à la mort. Laissez-moi rendre hommage à la victime, comme à toutes les victimes du terrorisme. Un responsable gouvernemental doit être lucide et doit faire partager cette lucidité à son peuple. Nous vivons sous une menace terroriste majeure. Elle va durer. Nous devons savoir que nous devons combattre, que nous allons combattre ce terrorisme dans la durée", a-t-il prévenu.
"C’est une guerre de civilisation". Manuel Valls a encore assuré que d’autres attentats pourraient encore arriver : "fin 2012, quand je présentais la première loi anti-terroriste, j’avais évoqué le fait que l’on faisait face à un ennemi extérieur – des organisations terroristes – mais aussi un ennemi intérieur, et c’était ça la nouveauté." Et le chef du gouvernement d’ajouter : "le 13 janvier, à la tribune de l’Assemblée nationale, j’ai dit les choses clairement. J’ai dit que nous étions confrontés à une guerre contre le terrorisme, contre l’islamisme radical. Il faut toujours dire la vérité et utiliser les mots qui s’imposent. Il y a une volonté de Daech de mettre fin à nos valeurs, qui sont universelles. Les premières victimes de Daech, ce sont des minorités, mais ce sont d’abord les musulmans ! Nous ne pouvons pas perdre cette guerre parce que c’est au fond une guerre de civilisation. C’est notre société, notre civilisation, nos valeurs que nous défendons !"
"Nous avons fait voter deux lois anti-terroristes". Alors que certains dirigeants politiques - à commencer par Marine Le Pen – estiment que le gouvernement ne met pas assez de moyens dans la lutte contre le terrorisme, Manuel Valls a démenti, assurant que tout était fait pour être le plus efficace possible : "30.000 policiers, gendarmes et militaires sont affectés à la protection de 5.000 lieux sensibles. Nous sommes en train de créer près de 2.000 postes supplémentaires de policiers et de gendarmes dédiés à la lutte contre le terrorisme". Et le Premier ministre de rappeler encore que la France "va créer créer 950 postes supplémentaires pour les juridictions spécialisées. Il faut poursuivre cette action sans relâche. Nous avons fait voter deux lois anti-terroristes, avec des mesures concrètes et efficaces".
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Attentat en Isère : Manuel Valls invité du...par Europe1fr