Marine Le Pen doit rassembler ses troupes en proie au doute après l'échec des régionales. C'est dimanche, à 15 heures, que la présidente du Rassemblement national (RN) doit prononcer son discours. Le congrès du RN s'est ouvert samedi à Perpignan, avec une volonté des dirigeants d'effacer déceptions et tensions.
"Rien n'est perdu, rien ne sera perdu et il y a encore du chemin"
Samedi après-midi, des tables rondes se sont succédé mais pas question de remettre en cause la stratégie du parti. "Nous n'avons pas le droit de douter", martèle Jordan Bardella, qui fustige en creux les critiques de certains depuis les élections régionales. Pour le numéro deux du parti, l'opération remobilisation est lancée. "Rien n'est perdu, rien ne sera perdu et il y a encore du chemin", dit-il.
Du côté des militants, certains ont du mal à cacher leur déception après l'échec des régionales. "Le bilan, c'est sûr qu'il n'est pas ce qu'on escomptait", exprime l'une d'entre elles au micro d'Europe 1. "Avant d'aller voir ce qui ne va pas chez les autres, il faut voir ce qui ne va pas chez soi", répond un autre, assurant qu'il ne sert à rien "de mettre la poussière sous le tapis".
"Un état d'esprit de conquête du pouvoir"
Parmi ces militants, peu laissent place au doute quant à Marine Le Pen et préfèrent se tourner vers 2022. "Je suis fidèle à Marine Le Pen, je pense qu'elle est la plus à même de porter notre voix aux présidentielle", insiste un militant. "Nous sommes dans un état d'esprit de conquête du pouvoir." Une conquête du pouvoir que vise Marine Le Pen, réélue à la tête du parti pour asseoir sa candidature, qui prononcera un discours dans lequel elle devrait mettre l'accent sur sa stratégie et affirmer sa ligne.