Laurent Wauquiez, président des Républicains (LR) en visite au Salon de l'agriculture, a refusé de répondre mardi aux attaques d'Alain Juppé, et s'en est pris à Emmanuel Macron qui selon lui "ne comprend pas" et "méprise" les agriculteurs.
"Je suis ici pour parler des agriculteurs". "C'est à vous que je vais parler cash : je suis ici au Salon de l'agriculture pour parler des agriculteurs. Et si jamais ça ne vous intéresse pas, ce que je peux parfaitement comprendre, ben faut pas venir au Salon de l'agriculture", a répondu Laurent Wauquiez, interrogé par des journalistes sur les déclarations d'Alain Juppé la veille. Alain Juppé avait vivement répliqué lundi aux attaques de Laurent Wauquiez sur sa gestion des finances locales à Bordeaux, évoquant des propos "tout à fait lamentables" et "d'une vulgarité extrême".
Macron "méprise" le monde agricole. "Je suis là pour témoigner de ma solidarité aux agriculteurs. C'est un monde que je connais bien, c'est le monde de mon département et de ma région. Je défends le modèle français, fait avec des exploitations familiales, des gens qui travaillent dur, qui veulent juste pouvoir vivre du fruit de leur travail", a poursuivi le président d'Auvergne-Rhône-Alpes, présent depuis 8h30 porte de Versailles. "Ce monde-là, Emmanuel Macron ne le comprend pas. Il ne l'écoute pas. C'est un monde qu'il méprise", a-t-il lancé. "Combien de fois, depuis qu'il est président de la République, il est venu sur une exploitation agricole ? Moi, tous les mois, je vais échanger et discuter avec des agriculteurs". Car "il y a quelque chose qu'il (Emmanuel Macron) n'a pas compris : l'agriculture en France n'est pas juste un secteur économique. C'est une part de la culture française, et c'est ça qu'il faut défendre".
L'accord avec le Mercosur, "une folie". Laurent Wauquiez a demandé que "le président de la République s'engage à ce que le budget européen de l'agriculture ne baisse pas". Il a aussi estimé que ce serait "une folie de signer ce traité (de libre-échange) du Mercosur qui va faire entrer des produits d'Amérique Latine dans des conditions qui ne sont pas acceptables", et alors qu'"on a ici la chance d'avoir des gens qui font des produits extraordinaires".