L'avion vert, une ambition partagée par Emmanuel Macron. Le président de la République a dévoilé et développé plusieurs mesures vendredi dernier. Pour atteindre cet objectif, les principaux dirigeants du secteur aérien ont également dîné à l'Élysée la semaine dernière. Et ce lundi, le président de la République est dans les allées du salon du Bourget.
C'est d'abord non pas à bord d'un avion mais d'un hélicoptère qu'Emmanuel Macron est arrivé ici au Bourget : le dernier né d'Airbus, le H160. Emmanuel Macron a ensuite aussitôt assisté à une démonstration sur le tarmac où il a pu voir des loopings de Rafale ou un des avions à propulsion hybride électrique Cassio.
Le président s'est ensuite rendu sur le stand d'Airbus où le projet d'avion décarboné lui a été présenté, avant d'aller vers le lieu dédié au Centre national d'études spatiales (CNES) où le président a pu échanger avec trois astronautes, dont Thomas Pesquet.
Ne pas avoir à "demander aux gens de choisir entre un modèle social exigeant et le climat"
Lors de cette visite, le président s'est exprimé pour défendre un modèle économique et social basé sur l'"innovation" et la "stratégie industrielle" afin d'atteindre une sobriété écologique "raisonnable", "transparente" et "non punitive", contre un modèle où il faudrait "renoncer à la croissance". "La sobriété bien organisée, si je puis dire 'non punitive', comprise par tous, partagée par tous, raisonnable, qui fait qu'on produit chacun des efforts, qu'on évite ce qui est inutile et qui permet de réduire les émissions, elle est bonne", a déclaré le chef de l'État.
"Celle qui consiste à dire 'il faut tout arrêter en quelque sorte et il faut renoncer à la croissance', je ne la crois pas raisonnable", a-t-il complété, défendant la "création de richesses" qui permet de "financer l'innovation dont vous avez besoin pour décarboner". "Nous qui sommes déjà en déficit courant, comment voulez-vous qu'on finance notre modèle social si on ne crée plus de richesse ?", a-t-il interrogé, soucieux de ne pas "demander aux gens de choisir entre un modèle social exigeant et le climat". "Il faut faire les deux, en même temps là aussi".
Mi-mai, Emmanuel Macron avait déclenché une polémique en estimant qu'il ne fallait plus "ajouter" de normes environnementales après l'application du Pacte vert de l'Union européenne, plaidant pour une "stabilité" en la matière. Une "pause" qui avait été très vivement critiquée, notamment chez les écologistes.