C'est une posture qui ne passe pas. Ce jeudi, Emmanuel Macron a reçu, à l'Élysée, les chefs de partis pour évoquer notamment la situation sur le front en Ukraine et discuter des modalités du soutien accordé par Paris. Et s'est de nouveau montré assez offensif en assurant que ce soutien n'avait "aucune limite" et qu'"aucune ligne rouge" n'était dressée.
Un discours qui suscite la réprobation unanime de ses opposants, de droite comme de gauche, à l'image du coordinateur des Insoumis, Manuel Bompard. "Le président de la République ne semble pas vraiment prendre la mesure du risque que pourrait faire courir pour la France, mais pour le monde de manière générale, cet entêtement pour la voie militaire".
Les débats s'annoncent houleux mardi
Même crainte au Rassemblement national. Jordan Bardella en a profité pour répondre à Emmanuel Macron qui a vivement critiqué son parti mercredi devant ses ministres. "Ils étaient déjà la guerre, ils sont désormais la défaite contre la Russie", avait-il déclaré.
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Des propos scandaleux pour le président du parti à la flamme. "Je lui ai indiqué que la campagne électorale dans laquelle nous sommes aujourd'hui engagés n'autorisait pas tout. Et que, précisément, de comparer un mouvement politique, qui représente 42 % du corps électoral lors de la dernière élection présidentielle, à une armée d'occupation étrangère qui défie les intérêts des Français était parfaitement irresponsable".
Le débat sur l'accord de sécurité signé avec l'Ukraine s'annonce donc houleux mardi à l'Assemblée et mercredi au Sénat. Les votes n'auront toutefois pas de valeur contraignante pour l'exécutif.