Aude : Sandrine Rousseau et Marine Tondelier prises à partie par des vignerons

Sandrine Rousseau et Marine Tondelier
Sandrine Rousseau et Marine Tondelier ont été prises à partie lundi par des vignerons en colère dans l'Aude. © Idriss Bigou-Gilles / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP / Crédits photo : Idriss Bigou-Gilles / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Lundi dans l'Aude, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie Les Verts (EELV), Marine Tondelier, et la députée EELV Sandrine Rousseau, ont été prises à partie par des vignerons en colère. Les deux représentantes écologistes ont dû faire face à des vignerons qui voulaient les empêcher d'accéder à un domaine viticole.

La secrétaire nationale d'Europe Ecologie Les Verts (EELV), Marine Tondelier, et la députée EELV Sandrine Rousseau, ont été prises à partie lundi par des vignerons en colère dans l'Aude, a-t-on appris mardi auprès des intéressées. Sur des vidéos publiées sur leurs comptes Twitter et comme l'a confirmé à l'AFP Sandrine Rousseau, les deux représentantes écologistes ont dû faire face à des vignerons qui voulaient les empêcher d'accéder à un domaine viticole où elles devaient rencontrer dans la soirée de lundi des militants locaux.

"Ça a été tendu dès notre arrivée", dit Rousseau

Alors que l'accès routier au domaine était entravé par des tracteurs, les deux femmes ont voulu le rejoindre à pied et ont été insultées par certains des vignerons présents. "Va faire la soupe salope, grosse salope", peut-on par exemple clairement entendre sur l'un des extraits diffusé par les deux figures d'EELV. "Discuter ok (ce que nous avons fait d'ailleurs). Les insultes, les entraves et les intimidations par contre, non", a twitté Marine Tondelier tandis que sa collègue députée s'indignait d'être insultée par un viticulteur "alors que nous étions dans une proposition d'échanges".

"C'était très tendu, ils avaient mis des affiches la veille au soir avec marqué : non à une agriculture déconstruite. Ils avaient annoncé qu'ils feraient barrage, donc ça a été tendu dès notre arrivée", a expliqué à l'AFP Sandrine Rousseau, jointe par téléphone, évoquant un groupe de 30 à 50 personnes. "À un moment donné, on a réussi à discuter avec trois d'entre eux", a-t-elle précisé. "Je me suis engagée à parler d'eux et de leurs problèmes de revenus mais j'ai ajouté: il faut que vous changiez de pratiques et diminuiez les pesticides, et là, c'est parti en vrille", a ajouté la députée.

Protégées par les gendarmes, les deux femmes ont finalement rejoint le domaine viticole où elles devaient en outre passer la nuit, en coupant à travers champs. Interrogé par l'AFP, le président du Syndicat des vignerons de l'Aude, Frédéric Rouanet, a déclaré : "on ne peut pas cautionner mais je ne peux que comprendre" cette action qui, a-t-il précisé, a été "menée hors syndicat". "Cela exprime une détresse et une colère qu'on ne pourra bientôt plus gérer", a ajouté M. Rouanet, dénonçant les positions des écologistes qu'ils qualifient de "criminelles".