Se montrer uni. À huit mois de la présidentielle et à l'heure ou la gauche et la droite se déchirent pour trouver un candidat, c'est en substance le message que veut faire passer le Front national, ce week-end, lors de l'université d'été du parti, rebaptisée cette année Les Estivales de Marine Le Pen.
Près de 15.000 personnes attendues. Mot d'ordre du rassemblement : tout le monde derrière Marine Le Pen ! La candidate souhaite faire oublier le passage de Jean-Marie Le Pen à l'université d'été du parti l'an dernier, qui avait gâché la fête. Cette année, les plus réticents sont priés d'esquisser un sourire car Marine Le Pen s'est récemment emportée contre ceux qui confiaient ne pas croire en sa victoire. Dans le Var, sur les terres de David Rachline, sénateur-maire FN de Fréjus, où le parti bat régulièrement des records, le parti d'extrême-droite souhaite faire la démonstration de sa force : près de 15.000 personnes sont attendues. Objectif : galvaniser et former les militants autour d'une vingtaine de tables rondes et de conférences.
"Ça va cartonner !". "Ce n'est pas le moment d'envoyer des messages clivants", prévient un élu, ajoutant qu'il faut "jouer la modération, laisser la droite s'emballer avec sa primaire". Une consigne qui a volé en éclat dès vendredi soir avec le lancement, par Steeve Briois, maire FN d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), de l'association "Ma commune sans migrants". Objectif : offrir un mode d'emploi aux maires qui refusent d'accueillir des demandeurs d'asile dans leurs communes. "Ça va cartonner !", s'est exclamé un cadre du parti. "Plus personne ne veut de ces migrants de toute façon", a t-il poursuivi. Une autre manière de montrer que le Front national n'abandonne jamais ses fondamentaux.