Aux universités d'été du Parti socialiste à Blois dans le Loir-et-Cher, il y a les pro et les anti-Nupes. Au PS, la question du positionnement du parti face à cette alliance de gauche née d'une volonté de Jean-Luc Mélenchon, lors de la campagne des législatives, a créé de nombreuses dissensions.
Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, arrivé aux côtés de l'écologiste Yannick Jadot, des insoumis Clémentine Autain et Alexis Corbière et du communiste Frédéric Boccara. Ils viennent de terminer une conférence plénière face aux militants socialistes autour de leurs actions communes à venir. Olivier Faure, qui a toujours affiché son enthousiasme devant cette union de la gauche, s'est exprimé avant le début de ce débat.
Une thérapie de groupe
"La réalité, c'est que même si nous avons été parfois les frères et sœurs ennemis et que nous nous sommes battus durement et violemment pendant des années, nous avons aussi réussi à trouver ensemble la voie du compromis, la recherche de la convergence, de le faire sur un plan dynamique (...) et de chercher à chaque fois à produire ce qui pouvait répondre aux grandes crises qui sont devant nous et qui traumatisent les Français", a-t-il affirmé.
En réalité, on assiste presque à une thérapie de groupe du Parti socialiste après cette union avec le reste de la gauche, et notamment des insoumis, qui a perturbé les fondements idéologiques du PS.
"Peu de réflexion de fond"
Daniel est militant encarté depuis 1975 et ne semblent pas en accord avec la promotion faite à la Nupes lors de ces universités d'été. "Disons que c'est un campus assez différent des autres dans la mesure où il y a relativement peu de réflexion de fond, me semble-t-il. Cette fois-ci, on est beaucoup plus sur une espèce de défense et d'illustration des choix politiques d'Olivier Faure. En gros, c'est 'on a eu raison de faire la Nupes, vive la Nupes et grâce à la Nupes, on est reparti'", regrette-t-il.
Autre élément qui prouve ce nouveau mimétisme du PS sur le langage de la France insoumise : l'organisation d'un débat, intitulé "Controverse", par les jeunes socialistes sur le thème : "La police tue ?", reprenant ainsi les mots de Jean-Luc Mélenchon. Mais du côté de la direction nationale, on assure qu'il s'agit seulement d'être prêt à "affronter tous les débats, même difficiles, entre nous".