Les cadres de la majorité, invités par Emmanuel Macron, sont allés dîner à l'Élysée ce mercredi soir. Autour de la table : Élisabeth Borne, Gabriel Attal, Bruno Le Maire... Le chef de l'État veut accélérer la création de son nouveau parti. Si Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter dans cinq ans, le chef de l'État travaille déjà sur son héritage. Le parti Renaissance doit ainsi voir le jour d'ici la mi-septembre et réunir Agir et Territoires de progrès, partis respectifs de Franck Riester et Olivier Dussopt, l'un incarnant la droite de la Macronie, l'autre le courant plus à gauche.
Dissensions autour de la création du parti
Mais Emmanuel Macron a déjà échoué pendant la campagne à faire fusionner Horizon et le MoDem, les partis d'Édouard Philippe et de François Bayrou. D'où ce dîner mercredi soir, pour tenter d'aplanir les angles, alors que le rassemblement des cadres pour la création du parti, le week-end dernier à Metz, a fait apparaître quelques dissensions. Olivier Dussopt, ministre du Travail, avait ainsi préféré parler de confédération plutôt que d'un parti, laissant entendre qu'il n'était pas prêt à faire disparaître sa formation.
En toile de fond se joue en fait l'après Macron et les tiraillements entre l'aile droite de la Macronie, représentée par Bruno Le Maire ou Gérald Darmanin, et l'aile gauche, portée par Clément Beaune ou Olivier Dussopt. Chacun veut ainsi peser au maximum dans ce nouveau grand parti qui pourrait bien se mettre au service du futur candidat de la Macronie en 2027.