1:39
  • Copié
Alexandre Chauveau / Crédit photo : ALAIN JOCARD / AFP
Le Rassemblement national organise ce mardi soir à Paris des "états généraux de l'immigration", référence assumée à un colloque du même nom lancé par le RPR en 1990. Par ce biais, le parti à la flamme entend séduire une partie de l'électorat de droite.

Faire un clin d'œil à certains nostalgiques. Tel était l'objectif affiché par le Rassemblement national ce mardi soir à travers les états généraux de l'immigration. Un évènement, organisé à la maison de la chimie, à Paris, qui se veut une référence assumée au colloque du même nom lancé par le RPR en 1990. 

À l'époque, après deux mois de travail, le RPR propose, entre autres, de réserver les prestations sociales aux seuls nationaux, mais aussi de fermer les frontières ou de supprimer le regroupement familial. Ce mardi, l'objectif du RN est donc double : montrer que son programme est républicain, puisque défendu par le RPR à l'époque, et mettre en avant les trahisons supposées de la droite dite classique, accusée de ne pas avoir tenu ses promesses et surtout de se présenter aujourd'hui comme le grand parti de droite.

Montrer une capacité à rassembler 

"Ce RPR a la fibre sociale et patriote. Il rassemble les gaullistes sociaux attachés à la justice sociale, parfois déjà à l'époque qualifiée de gauche, et les gaullistes costauds, parfois déjà traité de facho", a ainsi déclaré Franck Allisio, député des Bouches-du-Rhône, à l'initiative de ces états généraux. 

 

En juin 2023, ce dernier avait d'ailleurs racheté symboliquement le nom de domaine du RPR. Une initiative qui avait interpellé au regard du passé anti-gaulliste du RN. Mais le parti veut montrer sa capacité à rassembler, en témoigne la présence sur scène de l'essayiste Malika Sorel, nouvelle numéro 2 sur la liste de Jordan Bardella pour les élections européennes.