Le ministère de l’Education nationale a promis que tous les candidats connaîtraient leurs résultats du bac vendredi, et ce malgré les 700 correcteurs grévistes qui refusaient encore de communiquer les résultats de 30.000 copies jeudi soir. "Personne ne doit prendre en otage les copies et menacer les résultats du baccalauréat", a réagi vendredi matin, au micro de David Doukhan sur Europe 1, Aurélien Pradié, député Les Républicains du Lot.
"Ça n'est pas à la hauteur de l’idée que l’on se fait collectivement du service public et de ses missions", poursuit-il. "Je n'imagine pas que qui que ce soit, qui est attaché au service public, puisse mettre en danger l'annonce des résultats du bac", martèle encore l'élu, qui dit avoir du corps enseignant "une idée respectueuse et noble".
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De son côté, le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a menacé de sanctions les professeurs correcteurs qui continuent de refuser de livrer les notes du baccalauréat aux jurys de délibération. Mais pour Aurélien Pradié, cette réaction n'est pas adaptée à la situation, et trahit la fébrilité du gouvernement. "Je ne suis pas sûr que sa réponse soit parfaitement à la hauteur. Il fait partie de ceux qui étaient censé incarner une nouvelle manière de faire de la politique, de réconcilier l’ensemble des Français et des Françaises avec la politique", veut-il rappeler. "Jean-Michel Blanquer est arrivé à un niveau de crispation révélateur d’une certaine forme d’arrogance", conclut Aurélien Pradié.