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Alexandre Chauveau / Crédit photo : Arnaud Paillard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Face aux 210 désistements de la gauche et du camp présidentiel censés faire barrage au Rassemblement national, le parti de Marine Le Pen et de Jordan Bardella revoit sa copie à la baisse. Marine Le Pen envisage ainsi de pouvoir gouverner à partir de 270 sièges sur les 289 nécessaires. Le RN ne veut pas donner l’impression d’un refus d’obstacle et entend ainsi continuer à mobiliser ses électeurs.

"S’il faut élargir ma majorité, je le ferai", affirme Jordan Bardella dans le Figaro. Le président du RN continue de réclamer une majorité absolue pour gouverner, mais doit faire face dans le même temps aux 210 désistements de la gauche et du camp présidentiel censés faire barrage au Rassemblement national. Le parti a légèrement revu ses ambitions à la baisse. Le RN envisage ainsi de pouvoir gouverner à partir de 270 sièges sur les 289 nécessaires.

Des stratégies pour rassembler au maximum

À défaut d'une majorité absolue qui pourrait être difficile à atteindre, Jordan Bardella vise la majorité la plus large possible. Le président du Rassemblement national observe avec attention le profil des futurs députés susceptibles, sans rejoindre nécessairement le groupe RN, de faire partie de la majorité.

Dans son viseur, notamment certains futurs députés LR qui partageraient l'essentiel du programme et soucieux de rendre le pays gouvernable. Alors, Marine Le Pen évoque le chiffre de 270 sièges, seuil à partir duquel le RN pourrait envisager de gouverner malgré tout. Il manquerait alors au parti une vingtaine de députés qu'il faudrait convaincre de voter la confiance au Premier ministre ainsi que le budget.

L'objectif pour le RN, c'est aussi de continuer à mobiliser ses électeurs en ne laissant pas penser qu'une victoire dimanche soir ne servirait à rien. Ne pas laisser non plus émerger l'idée que les troupes de Marine Le Pen ne serait qu'un parti d'opposition incapable de diriger le pays. Même si l'ancienne candidate à la présidentielle le martèle, pour pouvoir appliquer son programme, il faut organiser une marge de manœuvre à l'Assemblée.