Jordan Bardella ira assister aux obsèques du pape à Rome
Jordan Bardella se rendra à Rome en fin de semaine pour se recueillir devant la dépouille du pape puis assister à ses obsèques, a indiqué mercredi l'entourage du président du Rassemblement national. Une présence qui fait réagir dans les rangs du RN tant le souverain pontife ne faisait pas l'unanimité.
Jordan Bardella se rendra à Rome en fin de semaine pour se recueillir devant la dépouille du pape puis assister à ses obsèques, a indiqué mercredi l'entourage du président du Rassemblement national. Le dirigeant du parti d'extrême droite "se rendra à Rome vendredi et samedi", d'abord pour rendre un dernier hommage vendredi soir au souverain pontife, dont le cercueil ouvert est exposé à la basilique Saint-Pierre.
Puis samedi, Jordan Bardella assistera aux funérailles au Vatican, sur la vaste place Saint-Pierre, où de nombreux dirigeants du monde entier sont attendus, notamment Donald Trump, Emmanuel Macron, Volodymyr Zelensky ou encore le prince William.
Le pape François diversement appréciée au sein du RN
Mais au sein du parti, les critiques pleuvent. Si lundi, Marine le Pen avait rendu un bref hommage au souverain pontife, "une figure spirituelle (...) laissant derrière elle un héritage de foi, de paix et de dialogue". Le vice-président du RN, Sébastien Chenu, a estimé mercredi sur Franceinfo que l'ecclésiaste avait "cherché à culpabiliser l'Occident sur le fait de ne pas accueillir les migrants" et "fermé les yeux sur l'islamisme", tout en le qualifiant de "pape de charité et d'humilité".
Toujours est-il que le président du RN, qui se déclare lui-même athée et non baptisé, ajoute son nom à la longue liste des invités réunis au Vatican. Parmi eux, 50 chefs d'État, dont Emmanuel Macron, Donald Trump ou encore Volodymyr Zelensky.
Une manière pour Jordan Bardella de se construire une épaisseur internationale, mais aussi de transmettre un message indirect aux catholiques. Le chef de file du Parti à la flamme sait que ce déplacement très symbolique pourrait être remarqué par une grande partie de l'électorat attaché à l'Église.
Un électorat qui n'est pas acquis au Rassemblement national. Selon un sondage pour Le Figaro, 23% des catholiques français déclarent avoir voté pour Marine Le Pen lors de l'élection présidentielle de 2022.
