Il ne s'était pas exprimé depuis la révélation le 9 mai dernier de plusieurs témoignages l'accusant d'agressions sexuelles. Denis Baupin, député EELV, a décidé mercredi de rompre le silence en s'exprimant dans les colonnes de L'Obs.
Des SMS " de compliment". Denis Baupin nie d'emblée avoir agressé sexuellement des femmes. Il conteste d'ailleurs le témoignage de Sandrine Rousseau, porte-parole d'EELV qui l'accuse de l'avoir embrassé de force : "je le dis très clairement : j’affirme de toute ma vie n’avoir jamais commis de harcèlement sexuel ni d’agression sexuelle. Ce n’est pas ma conception des rapports entre les hommes et les femmes", ajoute-t-il.
De même pour les SMS envoyés à la députée Isabelle Attard. Denis Baupin dit avoir retrouvé ces messages qu'il juge plutôt "de compliment, de séduction" et de "recherche de complicité". Les messages ont été confiés à son avocat, et la police pourra "en prendre connaissance", assure-t-il. Le député, qui a démissionné de son poste de vice-président de l'Assemblée nationale, reconnaît bien des SMS "de nature érotique", mais étaient échangés entre "adultes consentants", selon lui.
Rumeur ne veut pas dire vérité, selon Baupin. Réagissant aux propos d'une universitaire écologiste parlant d'un "DSK des Verts", Denis Baupin nie être ce personnage. "Dans un parti où vous militez depuis vingt-sept ans et où les gens ont des relations qui ne sont pas que politiques, les rumeurs circulent à une vitesse incroyable. Plus elles sont salaces, plus elles circulent. Elles n’en ont pas plus de véracité pour autant", déplore-t-il.
Clivages au sein d'EELV. Pour expliquer la similitude de témoignages de la part de plusieurs femmes, Denis Baupin pointe du doigt "les désaccords politiques profonds à EELV", qui peuvent pousser à "avoir une relecture d'épisodes anciens".