Dans le bras de fer qui oppose le président brésilien Jair Bolsonaro et son homologue français Emmanuel Macron, les sources de tension ne manquent pas. Le premier a remis une pièce dans la machine, mardi, en déclarant qu'il était prêt à discuter d'une aide du G7 pour lutter contre les incendies en Amazonie si le chef de l'Etat français Emmanuel Macron "retirait (ses) insultes".
"Il m'a traité de menteur"
"D'abord monsieur Macron doit retirer les insultes qu'il a proférées contre ma personne", a déclaré à quelques journalistes le président brésilien. Une allusion aux accusations du président français selon lesquelles il avait "menti" sur ses engagements environnementaux. "D'abord il m'a traité de menteur et ensuite, d'après mes informations, il a dit que notre souveraineté sur l'Amazonie était une question ouverte", a dit Jair Bolsonaro avant de rencontrer les neuf gouverneurs d'Etats d'Amazonie.
"Avant de discuter et d'accepter quoi que ce soit de la France (...) (Emmanuel Macron) doit retirer ses paroles et à partir de là, nous pourrons parler", a déclaré le président brésilien. Lundi soir, Brasilia a rejeté sèchement l'aide de 20 millions de dollars proposée par les pays du G7 pour combattre les incendies en Amazonie, en conseillant au président français de s'occuper "de sa maison et de ses colonies". "Nous remercions (le G7 pour son offre d'aide, ndlr), mais ces moyens seront peut-être plus pertinents pour la reforestation de l'Europe", a déclaré le chef de cabinet, Onyx Lorenzoni.