L’Union européenne doit-elle faire un dernier geste en faveur de Theresa May ? Alors que la date officielle du Brexit est fixée au 29 mars, la Première ministre britannique a promis à son Parlement de renégocier un accord amélioré avec Bruxelles. "Je pense qu’il est impossible que les instances européennes renoncent aux exigences qu'elles ont mises sur la table", a commenté François Bayrou dimanche, au micro du Grand Rendez-vous sur Europe 1.
"S’il apparaissait que l’Europe est prête à faire plus pour ceux qui la quittent que pour ceux qui lui sont fidèles, alors vous ouvrez la boîte de Pandore", estime le patron du MoDem. "Des tas de pays vont se dire : ‘bonne pioche ! On va pouvoir à la fois avoir les avantages et se libérer des contraintes'. Ceci est strictement impossible", veut avertir l'ancien ministre de la Justice d'Emmanuel Macron.
Le sauve-qui-peut des partisans du Brexit. "Jamais l’histoire n’a été plus dangereuse", alerte encore François Bayrou. "Je n’ai pas souvenir d’une situation dans laquelle les piliers de notre maison ont été remis en cause par un tremblement de terre déclenché par des gens qui savent très bien ce qu’ils font", poursuit-il, fustigeant vivement les responsables politiques partisans du "leave" lors de la consultation fatidique de juin 2016. "Au bout du chemin, c’est une impasse absolue, un chaos, et ils le savaient très bien. Dès le lendemain du référendum, ils sont partis."
Pour François Bayrou, l'expérience du Brexit doit servir d’avertissement aux 27 États membres restants : "Gardons l’exemple du Brexit. Le peuple britannique a déjà beaucoup perdu et risque encore de perdre dans cette affaire."