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Alexandre Chauveau / Crédits photo : Dimitar DILKOFF / AFP
Dans le viseur du ministre de l'Intérieur : la place des associations dans les centres de rétention administratives. Bruno Retailleau considère que leurs missions en centres de rétention administrative relèvent de l'État et entend ainsi restreindre leur rôle auprès des étrangers en attente d'expulsion.

C'est un point régulièrement soulevé par la droite depuis des années : le rôle des associations dans l’accueil et la gestion des migrants. Bruno Retailleau souhaite s’y attaquer. Dans une interview au Figaro Magazine, le ministre de l'Intérieur considère ainsi que leurs missions en centres de rétention administrative relèvent de l'État. Le locataire de la place Beauvau entend restreindre leur rôle auprès des étrangers en attente d’expulsion.

Bruno Retailleau souhaite que les missions soient confiées à l'Office Français de l'Immigration et l'Intégration

C'est un système auquel Bruno Retailleau veut mettre fin : celui des associations qui, bien que subventionnées par l'État, multiplie les recours juridiques contre celui-ci. Les subventions sont chiffrées à un milliard d'euros par le ministre de l'Intérieur, qui souhaite donc confier leurs missions en centres de rétention administrative à l'Office Français de l'Immigration et l'Intégration (OFII), un organisme contrôlé par l'État.

Dans le viseur de Bruno Retailleau, des associations comme la Cimade ou France terre d'asile, chargées de conseiller juridiquement les étrangers en attente d’expulsion. Celles-ci sont souvent accusées de tout faire pour empêcher leur éloignement, alors même qu’elles sont mandatées par l'État. "Elles sont juges et parties", déplore ainsi Bruno Retailleau au Figaro Magazine.

Le financement public des associations interrogé

Plus largement, le locataire de la place Beauvau interroge le rôle et le financement public de ces associations, dont le nombre est estimé à près de 1.500. Certaines d'entre elles avaient été mises en cause par le passé, comme la Cimade, qui s'était opposée en 2014 à l’expulsion de Mohammed Mogouchkov, le terroriste tchétchène responsable l'an dernier de la mort du professeur Dominique Bernard à Arras.