Le Premier ministre "m'est apparu campé sur ses positions", a déclaré Marine Le Pen, qui a confirmé, à l'issue de son entretien lundi avec Michel Barnier, l'intention du RN de voter la censure du gouvernement si le budget reste "en l'état". "Ma position n'a pas évolué. Pas plus, semble-t-il, que n'a évolué celle du Premier ministre", a-t-elle affirmé en sortant de Matignon.
Marine Le Pen a répété ses "lignes rouges"
La cheffe de file des députés Rassemblement national a "répété ses lignes rouges" au Premier ministre qui lui "est apparu en même temps courtois et campé sur ses positions". Elle a jugé en particulier que "l'augmentation des taxes sur l'électricité était inadmissible", tout comme la désindexation des retraites, même réduite de moitié. Elle a dénoncé "le déremboursement des médicaments" et réclamé des "économies claires" sur l'immigration, notamment le budget de l'aide médicale d'Etat, ainsi que "le fonctionnement de l'Etat".
Marine Le Pen a minimisé les conséquences d'un rejet du budget, refusant de céder "à la petite musique consistant à dire si jamais ce budget est refusé, s'il y a une censure, ça va être dramatique, ça va être le chaos, etc.". "C'est le budget de l'année dernière qui s'appliquera. Il est plutôt moins mauvais que celui-là puisqu'il y a moins d'impôts qui pèseront sur les classes populaires et les classes moyennes", a-t-elle jugé.
Hors budget, les deux responsables ont discuté immigration, proportionnelle et agriculture, a-t-elle indiqué, mais sans nouveauté du Premier ministre sur ces sujets selon elle.