Et maintenant ? Michel Barnier a engagé lundi la responsabilité du gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale par l'article 49.3 de la Constitution, qui permet une adoption du texte sans vote mais expose le gouvernement à une motion de censure. Désormais, que va-t-il se passer ?
Les députés du RN en soutien au NFP
Le bureau de l’Assemblée nationale va se réunir mardi autour de la présidente de l’hémicycle, Yaël Braun-Pivet, les six vice-présidents, les trois questeurs et les douze secrétaires. Ils inscriront à l’ordre du jour de mercredi l’examen des motions de censure. Dans moins de 48 heures, Marine Le Pen montrera donc à la tribune pour défendre la motion du Rassemblement national. L’Insoumis Eric Coquerel sera, lui, l’orateur du Nouveau Front populaire.
La gauche ne va pas voter, par principe, le texte du RN. Ce qui implique que la motion du parti frontiste n’aboutira pas. En revanche, les 124 députés du parti de l’extrême droite apporteront leur voix à la motion du NFP. Conséquence directe : le gouvernement de Michel Barnier tombera immédiatement. Il sera considéré dès mercredi soir comme démissionnaire et n’aura pour seul pouvoir que de gérer les affaires courantes.
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Face à l’urgence, puisqu’il faut présenter un budget avant le 31 décembre, Emmanuel Macron devra nommer un Premier ministre très rapidement. C’est pourquoi, à ce stade, plusieurs pistes sont avancées par l’entourage du président : renommer immédiatement Michel Barnier ou bien convoquer un gouvernement technique composé de hauts fonctionnaires. Pour le chef de l’Etat, l’enjeu est de taille : ne pas apparaître comme le prochain fusible.