Michel Barnier est plus que jamais sous pression. "Il n'imaginait pas que ce serait aussi compliqué", lâche l’un de ses proches. Alors que Gérald Darmanin lui savonne la planche en faisant fuiter qu’il y aurait des hausses d’impôts, le Premier ministre voit rouge.
"Il est dans une sacrée galère"
"La situation mérite mieux que des petites phrases. Elle exige de la responsabilité", rétorque-t-il. L’hôte de Matignon vise ainsi le ministre de l’Intérieur démissionnaire et Gabriel Attal, deux figures de la Macronie passées par Bercy ces dernières années.
"La situation budgétaire du pays que je découvre est très grave. J’ai demandé tous les éléments pour en apprécier l’exacte réalité", constate Michel Barnier. Une réalité qu’il est pourtant loin de méconnaitre. D’autant plus qu’il a à ses côtés comme directeur de cabinet un certain Jérôme Fournel, le même qui dirigeait le cabinet de Bruno Le Maire au ministère de l’Économie.
"Michel Barnier cherche à gagner du temps. Il est coincé", décrypte un cadre de Renaissance. De quoi faire sourire certains stratèges du côté de l’Élysée. "Il est dans une sacrée galère", s’amuse un conseiller du Palais, satisfait que le Président se tienne publiquement à distance des tractations.