Nouveau rebondissement dans l'affaire McKinsey. Le Parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale après avoir pris connaissance du rapport du Sénat sur l'influence des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques, a annoncé mercredi le procureur national financier dans un communiqué.
Pour le moment, il s'agit d'une enquête préliminaire. Ce qui veut dire qu'à ce stade, le procureur de la République financier cherche à recueillir des renseignements pour établir l'existence ou l'absence d'une infraction pénale.
Une enquête qui tombe mal pour le président-candidat
Cette enquête vise les cabinets de conseil qui ont été mandatés par le gouvernement d'Emmanuel Macron pendant le quinquennat. Cela tombe très mal pour le candidat Macron à quatre jours du premier tour de l'élection présidentielle. Depuis la publication d'un rapport parlementaire sur l'influence des cabinets de conseil, il n'y a pas eu un déplacement de campagne sans que le président-candidat ne soit interrogé sur le sujet.
Un sujet qui fait polémique car l'an dernier, l'État a versé près d'un milliard d'euros à ces cabinets et que certains d'entre eux ne payent pas d'impôts en France, via des mécanismes d'optimisation fiscale. De Valérie Pécresse à Jean-Luc Mélenchon, tous les candidats à la présidentielle attaquent depuis plusieurs jours Emmanuel Macron.
Le 5 avril, trois parlementaires du parti d'Éric Zemmour ont saisi le procureur de la République précisément sur ce dossier, alors qu'à la différence de 2017, il a peu été question des affaires judiciaires dans cette campagne. Désormais, le sujet s'invite dans la campagne du favori des sondages, le président de la République.