Huit jours pour une petite vingtaine d'étapes, de Strasbourg à Compiègne en passant par Verdun, les Ardennes et la Somme. Emmanuel Macron part dimanche 4 novembre sur les traces de la Première Guerre mondiale pour célébrer le centenaire de l'armistice. Un voyage mémoriel, mais aussi politique, qui doit permettre au chef de l'État de se rendre dans des territoires frappés par la crise et la désindustrialisation. Il s'achèvera à Paris pour les traditionnelles commémorations du 11 novembre.
Zoomez et cliquez sur les points pour voir toutes les étapes de "l'itinérance" d'Emmanuel Macron.
Un long chemin mémoriel
Inédite, cette "itinérance" amènera le président sur tous les sites incontournables de la Grande Guerre : Verdun, bien sûr, mais aussi la ville de Morhange, théâtre de la première grande bataille (et grande défaite française) sur le sol national, la crête des Éparges, le Chemin des Dames ou encore la nécropole de Notre-Dame-de-Lorette. Entouré d'historiens, parfois de lycéens, Emmanuel Macron enchaînera cérémonies militaires et civiles, minutes de silence et dépôts de gerbes, recueillements sur des tombes de soldats inconnus.
Ce périple de près de 1.000 kilomètres sera aussi l'occasion de rencontrer des figures politiques étrangères, comme le président de la République allemand, Frank-Walter Steinmeier, son homologue malien Ibrahim Boubacar Keita, la Première ministre britannique Theresa May ou encore la chancelière Angela Merkel.
Une reconquête politique
Mais ces huit jours ne sont pas uniquement commémoratifs. En se déplaçant dans des régions fortement touchées par la crise, en choisissant de dormir en préfecture ou sous-préfecture de villes plutôt moyennes, comme Charleville-Mézières, Emmanuel Macron espère donner à son "itinérance" une dimension sociale. "Chaque étape sera l'occasion d'aborder les préoccupations actuelles des territoires visités, qui tentent de rebondir après avoir été frappés par la désindustrialisation et les bouleversements agricoles", explique-t-on à l'Élysée. Le chef de l'État enchaînera visites d'usines et tables rondes économiques. Une (énième) tentative de se débarrasser de l'image de "président des riches" qui lui colle à la peau.