A deux mois de la conférence de la COP 21, François Hollande a confié au Parisien ce qu'il attendait de cette conférence, où 195 pays doivent se regrouper à Paris pour trouver des solutions face au réchauffement climatique. "Paris c'est la ville des droits de l'Homme, elle doit devenir celle des droits de la planète", a estimé le président de la République.
"Un accord qui ait une portée contraignante". Le chef de l'Etat attend donc de cette conférence mondiale sur le climat qu'elle débouche sur un accord en décembre. "Un accord qui ait une portée contraignante et qui contienne une clause de révision dans le temps pour évaluer la réalité des engagements de chaque pays. Et en tirer les conséquences sur le plan international", a-t-il précisé.
Financer la transition énergétique. Pour que les engagements pris lors de cette conférence portent leurs fruits, 100 milliards d'euros doivent être débloqués pour aider les pays en développement dans leur transition énergétique. Sur ce point, la France a officiellement annoncé une contribution d'un milliard d'euros. Et François Hollandeassure "nous ferons mieux". "J'expliquerai à la tribune des Nations unies, le week-end prochain, que notre pays est prêt à faire davantage pour le financement de la transition énergétique.
Investir dans le climat pour réduire les flux des réfugiés climatiques. François Hollande a également abordé la question des réfugiés climatiques et la nécessité de lutter contre le réchauffement de la planète pour éviter une augmentation du nombre de réfugiés. "Si nous ne parvenons pas à un accord à Paris, en décembre, ils seront encore plus nombreux dans dix, vingt ou trente ans. (...) Investir dans le climat aujourd'hui c'est prévenir les conflits et ne pas créer les réfugiés de demain.
Un système de circulation alternée généralisé ? A l'échelle de la France, le président a annoncé un nouveau dispositif de circulation alternée pour restreindre le trafic en cas de pics de pollution va être présenté par le gouvernement. "Il faut savoir restreindre la circulation quand c'est nécessaire", estime le chef de l'Etat, pour qui les "procédures sont trop lourdes et les esprits pas suffisamment préparés". "Ce n'est pas facile d'annoncer aux automobilistes de laisser leur véhicule chez eux alors qu'ils en ont besoin pour aller travailler", ajoute François Hollande.
"Le gouvernement va donc présenter un nouveau dispositif", affirme-t-il. "Cela implique de mobiliser les transports collectifs et d'avoir un système d'alerte plus précoce", indique le président. Ce dispositif pourrait être annoncé la semaine prochaine, Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie, ayant tweeté dans l'après-midi qu'elle présenterait des mesures contre la pollution de l'air au prochain conseil des ministres.