Pour François Bayrou, une chose est sûre : il ne soutiendra pas François Fillon. Il n'y a pas d'accord possible entre les deux hommes, tant leurs idées sont divergentes, notamment sur la suppression des 500.000 postes de fonctionnaires ou le retour aux 39 heures sans compensation salariale prônés par le candidat de la droite. D'ailleurs, François Bayrou l'a assuré mercredi soir sur France 2 : "le projet qui est le sien est dangereux", a-t-il dit.
Mais si François Bayrou a désormais toutes les raisons d'être à nouveau candidat à l'élection présidentielle, plusieurs obstacles viennent contrebalancer l'idée d'une candidature du centriste :
Premier handicap : Bayrou n’avait pas anticipé la victoire de François Fillon. Ça fait des mois qu’il se prépare à ne pas être candidat à la présidentielle. Il est pris par surprise.
Deuxième handicap : le coucou Macron s’est installé dans son nid laissé vacant sur la branche du centre. Et il a commencé à le garnir, avec des ralliements.
Troisième handicap : François Bayrou, s’il est candidat, en sera à sa quatrième présidentielle. Il risque de se prendre le coup de balai qui a dégagé Nicolas Sarkozy, Cécile Duflot et qui menace François Hollande.
Quatrième handicap : même s’il incarne un centre indépendant, François Bayrou, à l’inverse de l’UDI - qui s'était associé aux Républicains pour la primaire de la droite et du centre -, renvoie l’image d’un homme seul, sans troupes, sans élus.