Le conseil d’administration de Sanofi devait se réunir ce dimanche pour acter son entrée en négociations exclusives avec le fonds américain CD & R. 1:08
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avec AFP , modifié à
L'État a obtenu des garanties et sera actionnaire via Bpifrance, selon Bercy. Sanofi est sur le point de finaliser les discussions avec le fonds d'investissement américain CD&R afin de lui céder 50% d'Opella, sa filiale qui commercialise de nombreuses marques de produits sans ordonnance, dont le Doliprane.

Ce dimanche 20 octobre, le ministre de l'Économie et des Finances, Antoine Armand, a annoncé sur X l'entrée prochaine de l'État au capital de la filiale de Sanofi, Opella, qui produit notamment le Doliprane, semblant dès lors donner son feu vert à une possible cession par Sanofi d'Opella au fonds américain CD&R avec qui il est en discussion depuis le 11 octobre.

Des garanties du maintien d'Opella en France

"On a atteint le plus haut niveau de garanties possible dans les discussions" avec Sanofi sur ce dossier, ont donc précisé les cabinets des ministres de l'Économie et de l'Industrie, alors que "l'État, via Bpifrance, sera actionnaire pour y veiller".

Le fait d'avoir "un représentant de l'État au sein du conseil d'administration" d'Opella est un "point de contrôle supplémentaire" pour suivre le respect de ces engagements qui sont "associés à des sanctions pécuniaires lourdes", ont-ils ajouté. 

"Sanofi a consenti à des exigences élevées", selon eux. L'offre améliorée, annoncée jeudi, d'un autre candidat au rachat, le fonds d'investissement français PAI Partners, adossé à des investisseurs internationaux, n'a donc pas abouti.

Un accord tripartite

Sanofi avait annoncé le 11 octobre négocier avec CD&R, un gros fonds américain qui investit en France depuis une quinzaine d'année (notamment dans Rexel, Spie, Socotec, But et Conformama) et soutient plusieurs entreprises pharmaceutiques comme Inizio et Sharp. 

La participation de la banque publique d'investissement Bpifrance à l'opération, actée dimanche soir, est un moyen, pour le gouvernement, d'obtenir un droit de regard sur les orientations stratégiques prises par le nouvel actionnaire étranger.

Le groupe pharmaceutique assure depuis le premier jour que "ce projet n'aura pas d'impact sur l'emploi en France" et qu'il a vocation à faire grandir Opella en s'appuyant sur un partenaire financier prêt à investir dans ce marché plus proche de la grande consommation que de l'activité pharmaceutique.

Les syndicats craignent une "casse sociale" dans les 1.700 emplois que compte Opella sur le sol français, dont 480 sur son site de Compiègne (Oise) et 250 dans son usine de Lisieux (Calvados), dédiée à ce médicament le plus vendu en France.