Il a fait part de son "pincement au cœur" à l'idée de quitter son "Havre de paix". Le Premier ministre Edouard Philippe a rencontré samedi ses adjoints à la mairie du Havre pour leur annoncer qu'il abandonnait le fauteuil de maire afin de se consacrer totalement à Matignon.
"Un sérieux pincement au cœur". "Je passe le témoin parce que la tâche dont m'a chargé le président de la République exige de s'y consacrer à temps plein", a déclaré le chef du gouvernement à sa sortie d'une réunion qui a duré environ une heure. "C'est à la fois sans hésitation mais avec un sérieux pincement au cœur que j'abandonne mon mandat de maire. Mon mandat mais pas ma ville, d'abord parce que c'est la mienne et parce que c'est mon Havre de paix", a-t-il ajouté. Il s'est ensuite rendu à pied de l'Hôtel de ville au Volcan, bâtiment emblématique de la ville, oeuvre de l'architecte brésilien et communiste Oscar Niemeyer, qui abrite notamment une grande salle de spectacle et une bibliothèque.
Un passage par le stade du Havre. Le chef du gouvernement était arrivé vendredi soir dans sa ville. Il a assisté au stade Océane de football au match de Ligue 2 entre le Havre Athletic Club (HAC) et Orléans. "4-1, si tous les matches étaient comme ça, ce serait magnifique, avait-il plaisanté devant la presse avant d'entrer en réunion.
Son premier adjoint pressenti pour lui succéder. Maire depuis 2010, réélu au premier tour en 2014, Edouard Philippe disposait d'une large majorité au conseil municipal avec 45 sièges sur 59. Sa majorité est composée de conseillers LR, UDI et sans étiquette. Son successeur pressenti est Luc Lemonnier (LR), le premier adjoint. Député depuis 2012 de la 7e circonscription de Seine-Maritime qui comprend le centre-ville du Havre, M. Philippe n'avait pas l'intention, avant d'être choisi par Emmanuel Macron pour Matignon, de se représenter à l'Assemblée Nationale, au nom du non cumul des mandats, et avait préféré rester maire.