«C'est le champion» : à Valence, les partisans de Laurent Wauquiez ne voient personne d'autre que lui à la tête des Républicains
Laurent Wauquiez part à la conquête des LR. Le député, ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a lancé sa campagne pour briguer la présidence du parti de droite. Devant 300 personnes, il a vanté son action et n'a pas hésité à critiquer celle de son principal adversaire, Bruno Retailleau, l'appelant notamment à rester dans son rôle de ministre.
Reprendre le navire des Républicains : c'est la mission de Laurent Wauquiez, qui a annoncé ce jeudi sa candidature à la tête du parti. Le député a ainsi tenu son premier meeting ce jeudi soir à Valence, dans la Drôme, seulement 24 heures après l'annonce du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, de se présenter lui aussi pour briguer la tête du parti.
Chacun son rôle
Devant 300 militants, Laurent Wauquiez a très peu parlé de Bruno Retailleau ce jeudi soir. Mais lorsqu'il l'a fait, c'était pour mieux tacler l'actuel ministre de l'Intérieur, coupable à ses yeux de semer la division dans son propre camp. "J'ai tout fait pour qu'on reste en équipe et j'aurais tant aimé que jusqu'au bout, on puisse rester comme cela", insiste-t-il face au public, lui qui a un temps appelé à éviter la guerre des chefs.
"Notre mouvement a évidemment besoin de ministres pleinement engagés à leur tâche pour obtenir les résultats qu'attendent les Français. Et notre mouvement a besoin d'un président qui donne toute son énergie à la refondation de notre famille politique", insiste-t-il. En clair, chacun à sa place : Retailleau à l'Intérieur et lui, Laurent Wauquiez, à la tête du parti pour fédérer et reconstruire Les Républicains.
Des spectateurs acquis à la cause
Un discours entendu et qui a plu à un auditoire presque entièrement acquis à la cause de l'ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. "Bruno, c'est quelqu'un que j'aime beaucoup, mais quand on est ministre de l'Intérieur, on doit s'occuper vraiment que de son ministère. Il faut que chacun reste à sa place. Donc, il faut que ce soit Laurent qui reprenne le flambeau", insiste au micro d'Europe 1, une partisante présente au meeting.
"Aujourd'hui, on a un champion, c'est Laurent Wauquiez. C'est grâce à lui qu'on a eu plusieurs victoires électorales ces derniers temps. Donc, c'est le champion", conclut son voisin. Mais Bruno Retailleau, qui sera à Grenoble ce vendredi matin pour un déplacement sur le thème de la sécurité du quotidien, aura peut-être l'occasion de répondre.