Marine Le Pen tenait jeudi à Avignon son premier grand meeting de l’entre-deux tours de la présidentielle. Un discours devant près de 4.000 personnes où la candidate a parlé du pouvoir d’achat, de l’Europe ou encore de la jeunesse. Autant de thèmes qui ont séduit les militants présents, comme l'a constaté Europe 1.
Rassurer les Français sur sa capacité à gouverner
La candidate RN arrive par le fond de la salle, monte sur scène et martèle les différences entre deux visions de la France qui s’opposent selon elle au second tour : la sienne, celle d’un bloc populaire, contre celle d’Emmanuel Macron, un bloc élitaire.
Elle déroule son programme, répond aux attaques de ses adversaires. Car avec ce discours l'objectif est d'asseoir sa stature présidentielle mais aussi de rassurer les Français sur la crédibilité de son projet et sa capacité à gouverner.
"Vive Marine"
A peine le discours terminé, la quête s’organise à la sortie du parc des expositions d’Avignon. Les militants donnent quelques pièces, ou des billets de 5 ou 10 euros, convaincus par celle qu’ils appellent Marine. "Elle est extraordinaire, c'est une femme géniale. Vive Marine", lance l'une d'entre eux. "Elle est trop belle, trop forte et elle parle trop bien", surenchérit une autre.
Si sa personne émerveille presque ses électeurs, son programme en faveur des classes populaires séduit également. "Ce qui me marque le plus dans son programme c'est le pouvoir d'achat", explique une militante.
"Un discours pour tous"
Après deux échecs en 2012 et 2017, cette fois-ci le public en est convaincu : la victoire est à portée de main. "Je la trouve plus posée. On voit qu'elle a travaillé, qu'elle a appris de ses erreurs et je pense que c'est maintenant ou jamais", affirme une électrice avant de poursuivre. "Aujourd'hui je pense vraiment qu'Emmanuel Macron est battable. Marine a un discours du peuple et c'est un discours pour tous."
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Marine Le Pen, la candidate du peuple. C’est en tout cas l’étiquette qu’elle revendique face à Emmanuel Macron. Une stratégie pour capter l’électorat de Jean-Luc Mélenchon, qui pourrait bien être l’arbitre du second tour.