Le 53e congrès de la CGT se tient ce lundi. Un rendez-vous important car la deuxième centrale syndicale du pays va changer de visage. Le tenace Philippe Martinez passe la main sans doute à une femme. En effet, s'il y a bien plusieurs candidats pour lui succéder, ce sont bien deux femmes qui sont favorites : Marie Buisson et Céline Verzeletti.
Deux profils presque opposés
D'un côté, la candidate portée et défendue par Philippe Martinez, Marie Buisson, professeure de 55 ans à la tête de la Fédération de l'enseignement, de la culture et de la recherche. Au sein de la CGT, certains lui reprochent sa discrétion, mais aussi le fait qu'elle n'ait jamais porté de lutte emblématique. Mais c'est surtout à partir de 2020 qu'elle s'attire les foudres d'une partie de la CGT pour son engagement dans le collectif "Plus jamais ça". Elle milite alors pour une sortie du nucléaire et ce n'est pas la ligne de la Confédération. Pour rappel, jamais un enseignant n'a été élu à la tête de la CGT.
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D'autant plus qu'elle devra affronter Céline Verzeletti si elle veut prendre la relève. Une candidate particulièrement proche des fédérations. Deux profils presque opposés. Céline Verzeletti incarne la CGT classique. Elle a été surveillante de prison aux Baumettes à Marseille, et à la Santé à Paris. Elle est soutenue par la Fédération de la santé, par les services publics, les cheminots ou encore les fonctionnaires d'État. Contrairement à Marie Buisson, dans l'ombre du chef, Céline Verzeletti, grande habituée des médias, perpétue les traditions de la CGT et défend par exemple les blocages contre la réforme des retraites.
Alors la direction de la CGT devrait proposer une candidature, celle de Marie Buisson, jeudi soir. Mais encore faut-il que le Parlement de la Confédération valide à son tour cette proposition. Réponse vendredi prochain.