Contributions, motions, courants… Malgré la perte du pouvoir et les revers électoraux, le vocabulaire socialiste n’a pas changé. La salle des conférences de presse, non plus d'ailleurs, sauf qu’elle est vide. L'actualité du PS n'intéresse plus : ce lundi, il y avait plus de permanents que de journalistes pour assister à un point presse sur la refondation. Et la seule caméra présente était celle du PS, avant le bureau politique de mardi soir, censé déterminé les modalités du Congrès de l'hiver prochain.
Conférence de presse sur la "refondation du PS" rue de Solférino #LaFouleDesGrandsJourspic.twitter.com/IWhaacXXky
— Maxence Lambrecq (@MaxenceLbq) 23 octobre 2017
Chacun son écurie. "Bien sûr que l'on n'est pas audibles, mais le Parti socialiste est une grosse institution, une grosse machine. Ça vaut le coup, car les principes et les valeurs que l'on porte sont toujours d'actualité", tente de convaincre Isabelle This Saint-Jean, qui participe à la direction collégiale du moment. Elle-même va publier sa contribution en vue du Congrès, comme les anciens fidèles de Benoit Hamon, de Manuel Valls ou de François Hollande. Chacun son écurie. Les éléphants ont disparu, mais leurs habitudes demeurent.
"C'est devenu une farce". "Un Congrès du PS, avant, c’était l’événement politique de l’année. Aujourd'hui, c’est devenu une farce", reconnait un fidèle de la rue de Solférino. Certains réclament d’ailleurs qu’il n’y ait, cette fois, ni motion, ni contribution, et que le tout aboutisse à l’élection d’une équipe dirigeante pour éviter les batailles d’ego. Comme si le risque d'un parti miné par les guerres de personnes était plus que jamais présent.