Les vents ont tourné. Après un premier quinquennat marqué par la fermeture de la centrale de Fessenheim, le second mandat d'Emmanuel Macron se veut résolument pronucléaire. Mais comment le gouvernement compte-t-il accélérer sur ces dossiers sensibles ?
Agir rapidement
L'exécutif souhaite agir le plus rapidement possible. Le gouvernement veut que la construction des fondations et des bâtiments annexes débute avant la fin de l'enquête publique. Six nouveaux EPR verront le jour dans des centrales déjà existantes. "Ces sites, on les connaît déjà d'un point de vue environnemental, d'un point de vue d'archéologie préventive. Et donc on peut se dire qu'on peut aller plus vite sur les phases d'instructions administratives parce qu'on ne va pas mettre en danger la nature sur des sites qui accueillent déjà des réacteurs nucléaires", expliquait Agnès Pannier-Runacher, Ministre de la Transition énergétique, sur Europe 1.
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Contourner les obstacles administratifs
L'accélération s'effectuera aussi sur les recours administratifs. Le projet de loi prévoit que le Conseil d'État déclare le projet "raisons impératives d'intérêt public majeur", ce qui permet de déroger au code de l'environnement. Cela ne veut pas dire pour autant qu'aucun recours ne sera possible devant la justice.
En cas de contentieux, c'est directement le Conseil d'État qui jugerait en premier et en dernière instance. L'exécutif veut que le socle de béton du nouvel EPR, soit coulé avant la fin du mandat du président donc avant mai 2027. Dernièrement, EDF disait tabler plutôt sur la fin 2027, voire même le début 2028.