Ce ne sont pas des meetings - Éric Zemmour n'étant pas encore officiellement candidat à l'élection présidentielle. Mais les réunions publiques du polémiste classé à la droite de la droite ont, depuis quelques semaines, des allures de déplacements sous haute tension. Ses conférences sont la cible de manifestations, avant et pendant presque chaque prise de parole, comme mardi, à Biarritz, dans les Pyrénées-Atlantiques. Son déplacement prévu samedi à Vannes a été annulé face à la difficulté de trouver une salle et à de potentielles nouvelles perturbations.
Face à cette situation, l'entourage du polémiste tente de sécuriser au maximum ces événements. Selon les informations d'Europe 1, avant chaque déplacement, ses équipes se réunissent avec les préfectures pour mettre en place le dispositif le plus adapté. Tout est fait pour que les policiers et gendarmes puissent intervenir à l’intérieur même de la salle en cas de débordement ou d’intrusion, ce qui n’est pour l’instant jamais arrivé.
Les proches de Zemmour en appellent à la "responsabilité du gouvernement"
L’autre inquiétude serait que des militants contestataires en viennent à harceler l’essayiste, en le suivant par exemple dans la rue ou à l'hôtel. Mais au-delà de la question sécuritaire, ses soutiens brandissent le risque démocratique de telles perturbations. "Nous, on est sur le terrain des idées, il n'y a pas de provocation chez nous, et c’est une responsabilité du gouvernement de permettre à tous les gens qui souhaitent porter des idées de le faire librement", explique Antoine Diers, porte-parole des amis d’Éric Zemmour, au micro d'Europe 1.
En attendant, l'essayiste poursuit la tournée de promotion de son livre un peu partout en France. Il sera en Ille-et-Vilaine vendredi, puis à Nantes samedi, deux villes où plusieurs associations se sont déjà organisées pour manifester contre sa venue.