La polémique n'a cessé de s'intensifier depuis l'intervention du président, lundi, après quatre semaines de confinement pour freiner l'épidémie de coronavirus. Mercredi encore, le président du Conseil scientifique a affirmé devant le Sénat que les plus de 65 ou 70 ans resteraient confinés plus longtemps que les autres. La mise au point est finalement arrivée vendredi soir de l'Elysée, qui a assuré que les personnes âgées ne seront pas obligés de rester chez elles après le 11 mai.
Ce changement de ton s'explique par les réactions catastrophiques qui ont découlé de ces annonces accusées de "stigmatiser" les aînés, comme l'explique à Europe 1 un ministre, élu de terrain depuis de longues années et qui dit avoir eu de nombreux retour à ce sujet. "Il fallait ajuster", conclut-il. Une autre confie que c'est son propre père de 75 ans qui l'a appelé pour lui faire part de son mécontentement.
Une décision purement politique
Mais en expliquant dans un court message que le chef de l’Etat "ne souhaite pas de discrimination" des personnes âgées et appelle "à la responsabilité individuelle" de chacun, l'Elysée fait fit de l'avis du Conseil scientifique dont les recommandations des experts plaidaient en faveur d'un prolongement du confinement pour protéger un peu plus longtemps cette population à risque face au virus. "Les scientifiques, ils ne sont pas tous d'accord entre eux", affirme un proche du président.
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C'est donc, pour Emmanuel Macron, une décision purement politique afin d'éviter que les plus de 60-70 ne se sentent délaissés. Elle rappelle celle de rouvrir progressivement les écoles à partir du 11 mai, afin de lutter contre le décrochage scolaire des élèves les plus défavorisés.