Alors que le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a estimé jeudi sur BFMTV que les violences dans certaines périphéries étaient les effets du confinement, Laurent Nunez, secrétaire d’État auprès du ministre de l'Intérieur, a réaffirmé vendredi sur Europe 1 qu'"il n’y a jamais eu de consignes d’allègement des contrôles sur n’importe quel territoire de la république, y compris dans les quartiers".
Pas de consignes spécifiques aux quartiers
"Le confinement donne lieu a un contrôle rigoureux, qui a lieu dans l’ensemble du territoire national", confinement par ailleurs "respecté par la très grande majorité de nos concitoyens", a rappelé le secrétaire d'Etat.
Selon le ministère, 16 millions de contrôles et 900.000 verbalisations environ ont été réalisés partout en France, et "il n’y a jamais eu de consignes d’allègement des contrôles sur n’importe quel territoire de la République, y compris dans les quartiers", insiste encore Laurent Nunez.
Dans ces quartiers, dit-il, ont lieu "tous les jours des contrôles de confinement. C'est vrai à Marseille, que je connais bien en tant qu'ancien préfet de Police de cette ville, c'est le cas en Seine-Saint-Denis", cite entre autres le secrétaire d'Etat, qui se défend de tout laxisme. Des moyens aériens ont d'ailleurs, selon lui, été mise en place à Marseille pour repérer des groupes d'individus et permettre aux équipes au sol d'intervenir.
"Il ne faut pas mélanger contrôle de confinement et violences urbaines"
"Les syndicats de police le savent très bien : il ne faut pas mélanger le contrôle de confinement et des phénomènes de violences urbaines qui peuvent se dérouler. Ce n'est pas du tout la même chose."
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Depuis cinq jours, on constate selon Laurent Nunez des "phénomènes de violences urbaines, et non d’émeutes urbaines", dit-il en référence aux récents propos d'Eric Ciotti."Je ne minimise absolument pas ces événements, qui sont très graves. Mais il concernent un nombre limité de personnes. C'est intolérable néanmoins et les policiers savent bien que l'on demande des interventions avec extrêmement de fermeté". En cinq nuits, une cinquantaine d'interpellations ont ainsi été réalisées. Selon le Secrétaire d'Etat, ces violences urbaines demeurent de basse intensité.