Plus de 15.000 maires sont attendus mardi, dès 9h30, Porte de Versailles à Paris, à l'occasion du 100e Congrès des maires de France. Ce rendez-vous annuel sera marqué, jeudi après-midi, par l'intervention d'Emmanuel Macron.
Les petits plats dans les grands. L'opération séduction est proportionnelle à la fronde spectaculaire. Plus de la moitié du gouvernement va s’exprimer d'ici jeudi : un record. Quant au chef de l'Etat, il recevra à dîner 1.500 maires à la veille de son discours. Comme si cela ne suffisait pas, Edouard Philippe a demandé vendredi à venir à la tribune. Une demande exaucée par François Baroin, président de l'Association des maires de France. "Les remontées du terrain ne sont pas bonnes. Tous les maires sont inquiets, quelle que soit la taille de leur commune", assure-t-il au micro d'Europe 1.
Les communes sacrifiées ? François Baroin a un sacré cahier de doléances : la suppression des emplois aidés, la quasi-disparition de la taxe d'habitation, les 13 milliards d'économies réclamés sur le quinquennat, et bientôt une limite très stricte de l'endettement des communes. Pour le maire de Troyes, voici le message envoyé par le gouvernement : "Vous, les communes, vous n'investirez plus. Vous ne pourrez plus vous endetter pour développer vos territoires. Et nous, État, on va continuer de vivre grassement et à augmenter la part de la dette". "C'est ça le vrai sujet", dénonce-t-il.
François Baroin va en parler mercredi lors de son tête-à-tête avec Emmanuel Macron. Mais déjà, un ministre promet : le chef de l'Etat ne viendra pas les mains vides.