Le Premier ministre Édouard Philippe a assuré jeudi qu'"en aucune façon, il ne s'agit de mettre en cause la Sécurité sociale", après qu'un vote en commission prévoyait de remplacer le terme par celui de "protection sociale" dans la Constitution. "En aucune façon, il ne s'agit de mettre en cause la Sécurité sociale, en aucune façon", a lancé Édouard Philippe devant le Sénat, en s'engageant à "lever tous les malentendus, toutes les incompréhensions".
"Il s'agit simplement, en préservant la Sécurité sociale, de faire en sorte que la loi puisse également prendre en compte des domaines qui, aujourd'hui, ne relèvent pas du champ de la Sécurité sociale", a poursuivi le chef du gouvernement.
Un vif émoi. Jeudi matin, le chef de file des députés LREM, Richard Ferrand, avait déjà indiqué que la référence à la Sécurité sociale ne serait finalement pas supprimée d'un des articles de la Constitution, face à l'émoi provoqué, notamment à gauche et chez les syndicats, par un vote en ce sens en commission.
Il s'agit de "refaire la copie afin que ne subsiste pas de malentendu" alors que "l'interprétation faite ne correspond pas à l'intention du législateur", avait déclaré le rapporteur général du projet de révision constitutionnelle lors d'une conférence de presse au côté des co-rapporteurs et porte-parole des groupes LREM et MoDem.
Un amendement LREM. Lors de l'examen du projet de loi constitutionnel en commission à l'Assemblée, un amendement d'Olivier Véran (LREM) a été accepté, mentionnant non plus "les lois de financement de la Sécurité sociale" mais de la "protection" sociale. L'objectif affiché était d'"étendre le champ de la loi de financement en l'étendant à la protection sociale", dans l'optique de couvrir un futur "risque dépendance, conformément au souhait du président de la République" et "la création d'un système universel de retraite".