Les représentants politiques se sont réunis mardi soir autour du Premier ministre Jean Castex et de six membres du gouvernement. L'objectif : les consulter sur la gestion de l'épidémie de Covid-19. Alors que, selon les informations d'Europe 1, un confinement national pour quatre semaines semble privilégié par l'Elysée, aucun scénario de ce genre ne leur a été présenté. Les élus sont ressortis très remontés de cette réunion, à l'instar de la présidente du RN Marine Le Pen.
"Nous venons de vivre un voyage en Absurdie, où l'on nous réunit pour nous demander notre avis sur des mesures que l'on ne connait pas, des hypothèses que l'on ne connait pas, tout en nous indiquant que le Parlement sera amené à les voter après que le président de la République les ait décidées et annoncées", confie-t-elle.
"Ca ne vous étonne pas, ça ne m'étonne pas. Depuis le début, on a affaire à une gestion complétement erratique de la crise sanitaire. On aurait pu penser qu'on tirerait les leçons de la première vague, mais la réalité c'est qu'on se retrouve dans une situation pire à l'aube de cette deuxième vague. Ce n'est pas sérieux", ajoute la présidente du Rassemblement national.
"Un simulacre"
Quelque soit leur bord politique, les responsables reprochent au Premier ministre Jean Castex de n'avoir présenté aucun des scénarios à l'étude. "Nous avons malheureusement assisté à une forme de grand café du commerce. Nous aurions aimé connaitre les différentes options qui étaient sur la table", explique Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste.
Le président des Républicains, Christian Jacob, va même plus loin, qualifiant cette réunion de "simulacre". "On a bien compris que tout ça avait pour objectif de mettre en scène une concertation,, mais ce n'est pas sérieux de faire ce type de réunion. Cela donne ce sentiment d'improvisation, de panique, de manque d'anticipation", s'agace-t-il.
Des réactions que ne comprend pas le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. "Je m'étonne que ceux là même qui appellent à la concertation - et c'est normal nous croyons à la concertation - semblent regretter que les décisions n'aient pas été prises, avant même que les réunions se tiennent en leur présence". Un ministre, présent lors de la réunion, dénonce l'attitude de l'opposition : "Ils sont irresponsables, objectivement", lâche-t-il.