Pour les parlementaires socialistes, la fraude aux allocations chômage est "extrêmement minoritaire". Les députés PS craignent en effet que le nouvel arsenal de sanctions projeté par le gouvernement ne corrobore le "fantasme" de chômeurs responsables du chômage, selon les déclarations de Boris Vallaud, un porte-parole du groupe.
Comparaison avec la fraude fiscale. Soulignant en premier lieu que "la lutte contre la fraude n'est pas contestable", le député des Landes Boris Vallaud a relevé lors d'un point de presse que "les fraudes à l'assurance chômage, c'est 60 millions, là où la fraude fiscale, c'est 60 milliards". "Les moyens dédiés à la fraude fiscale sont réduits et les moyens dédiés à la fraude aux allocations, qui est extrêmement minoritaire, vont être renforcés", a déploré l'élu.
" Cet accroissement du contrôle était la contrepartie de la réforme de l'assurance chômage qui n'est pas le big bang et la promesse formulés "
Cela "corrobore une sorte de fantasme dans le débat public qui consiste à dire que les chômeurs sont responsables du chômage", a poursuivi le député, notant que "cet accroissement du contrôle était la contrepartie de la réforme de l'assurance chômage qui n'est pas le big bang et la promesse formulés", avec un nombre de personnes éligibles "tout à fait dérisoire".
Le gouvernement durcit la lutte anti-fraudeurs. Le ministère du Travail a dévoilé lundi une nouvelle échelle de sanctions contre les demandeurs d'emploi qui ne respectent pas leurs obligations. Le fait de refuser une offre raisonnable d'emploi ou l'insuffisance de recherche d'emploi seront désormais passibles de suspension d'allocations pendant un mois la première fois, deux mois la deuxième fois et quatre mois la troisième fois. Au deuxième et troisième manquement, l'allocation ne sera pas seulement suspendue mais définitivement amputée.