Jean Castex a annoncé jeudi soir de nouvelles aides pour les entreprises soumises à des fermetures obligatoires ou des restrictions d'ouverture en raison de l'épidémie de coronavirus, dont des exonérations de charges sociales ou une prise en charge totale du chômage partiel. "Il n'est pas question que vous subissiez les conséquences de ces mesures sanitaires", a assuré le Premier ministre à une restauratrice marseillaise qui l'interpellait sur France 2, alors que bars, restaurants et certains établissements recevant du public de la métropole Aix-Marseille et de Guadeloupe sont promis à une fermeture à partir de samedi.
"Nous avons décidé d'exonérer vos charges sociales correspondant à la période où vous allez être fermée", a-t-il poursuivi. Ces exonérations seront possibles pour toutes les entreprises obligées de fermer mais aussi pour celles subissant des restrictions d'horaires si leur chiffre d'affaires est amputé d'au moins 50%, a précisé Matignon. Les entreprises pénalisées indirectement par ces fermetures pourront elles bénéficier d'un remise de cotisations au cas par cas.
Un renforcement du fonds de solidarité
Effectivement, 11 autres métropoles - Paris, Lille, Toulouse, Saint-Etienne, Rennes, Rouen, Grenoble, Montpellier, Bordeaux, Lyon et Nice - ont été placées en "zone d'alerte renforcée", avec fermeture des bars à 22H et limitation des ventes d'alcool. "Vous pouvez faire appel au chômage partiel, ce qui ne vous coûtera rien", a-t-il ajouté. Un salarié verra ainsi sa rémunération assurée à hauteur de 84% de son salaire net, a précisé Matignon.
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Jean Castex a également annoncé un renforcement du fonds de solidarité mis en place depuis le printemps à destination des TPE et indépendants. Les entreprises fermées administrativement et celles à l'activité restreinte (bars, événementiel, etc.) pourront toucher jusqu'à 10.000 euros par mois pour compenser la perte de leur chiffre d'affaires. "J'ai demandé au ministre chargé des PME, TPE, Alain Griset, de se rendre à Marseille pour discuter avec les professionnels de ces conditions", a précisé le Premier ministre.
Selon l'Umih, principal syndicat du secteur des hôtels, cafés, bars, restaurants et discothèques, 15% des professionnels pourraient mettre la clé sous la porte en raison de la crise. Tous demandaient de nouvelles aides publiques pour leurs établissements et la prise en charge complète, par l'Etat, de leurs pertes d'exploitation. "C'est urgent car c'est une question de survie", a tweeté le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux.