Le mot est prononcé. En déplacement à l’hôpital de Pontoise, dans le Val-d’Oise, vendredi soir, Emmanuel Macron a parlé de "reconfinement". Le chef de l’Etat appelle à "réduire notre vie sociale au maximum" pour "faire corps avec le personnel soignant", car toutes les hypothèses sont sur la table face au coronavirus.
L'idée n'est plus taboue
"Rien n’est exclu", dit-on à l’Elysée. Comme en écho, un proche du premier ministre l’admet : "On ne peut plus exclure qu’il y ait des confinements locaux". L’idée n’est donc plus taboue, pas même dans la bouche du chef de l’Etat alors que le couvre-feu vient tout juste d’être étendu. "Ces mesures n'ont pas vocation à être réduites mais elles seront peut-être renforcées, soit en s'étendant géographiquement, soit en regardant aussi les lieux, les moments où l'épidémie se propage le plus vite pour réduire ces occasions", a affirmé Emmanuel Macron vendredi soir. "Il est trop tôt pour dire si on va vers des reconfinements locaux ou plus larges", a-t-il ajouté.
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Les indicateurs seront examinés en milieu de semaine prochaine, pour voir s’il y a stabilisation ou s’il faut envisager des restrictions complémentaires pour la suite : couvre-feux aux horaires plus drastiques, fermeture de certains lieux ou quartiers, voire confinement local. La mise sous cloche du pays reste pourtant le scénario catastrophe à éviter. "Le but c’est de trouver des mesures pour casser l’épidémie", selon un proche du chef de l’Etat, "sans trop faire peser de contraintes sur les gens ". Un "et en même temps" délicat à mettre en œuvre vu les chiffres de contaminations des derniers jours.